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le 01 novembre 2021

Basilique Notre-Dame-de-Bon-Secours

de Guingamp

 

 

 

 

 

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      La basilique Notre-Dame de Bon-Secours de Guingamp se situe au cœur de la cité historique de Guingamp, en Bretagne.

Histoire

      En 1093, le comte de Guingamp, Étienne hérite du comté de Penthièvre à la mort de son frère aîné, Geoffroy. Il donne alors de l'envergure à la ville et à ses alentours. À l'intérieur des murs, l'ancienne chapelle du château devient vite une paroisse respectée et influente.

      Au XIIème siècle, l'église connue aujourd'hui sous le nom de Notre-Dame-de-Bon-Secours porte les vocables successifs de Saint-Pierre et de Saint-Paul avant de porter celui de l'église de la Bienheureuse-Marie de Guingamp, lieu de pèlerinage marial.

      Au début du XIIIème siècle, l'écroulement d'une très grande partie de l'église entraîne la nécessité de grand travaux de reconstruction. Ils durent plus de cinquante ans et s'achèvent vers 1350 sous le règne de Charles de Blois. Le duc participe à l'édification de la sacristie dont il pose lui-même la première pierre et à celle du grand autel. Marquées par la guerre de Succession de Bretagne et par les différents sièges qui se succèdent lors des guerres de la Ligue, l'église et la ville sont malmenées. Il faut attendre le milieu du XVIIème siècle et plusieurs évènements successifs pour que la célébrité de l'église Notre-Dame et le culte de la Vierge-Marie, jusque-là discret, prennent de l'importance.

      Le premier événement a lieu en février 1448, lorsque le pape Nicolas V accorde « cinq ans d'indulgence et cinq quarantaines à ceux qui visiteront le jour de la nativité de la Sainte-Vierge (8 septembre) l'église Notre-Dame ruinée à cause des guerres. »

      Le second événement a lieu en 1466, lorsque la confrérie des disciples de Notre-Seigneur-Jésus-Christ, dont on dit que le duc de Bretagne Pierre II, mort en 1457, aurait été membre, prend le nom de Frairie Blanche. Cette assemblée est au début un groupe fraternel de Guingampais des trois ordres : le clergé, la noblesse et le peuple.

      Le troisième événement a lieu le 18 avril 1619, lorsqu'une bulle du pape Paul V accorde une indulgence plénière en faveur de la Frairie Blanche. Elle concerne :       « tous les confrères qui, vraiment pénitents, confessés et communiés visiteront ladite église de Notre-Dame de Guingamp, au jour et fête de la Visitation de la bienheureuse Vierge Marie, qu'on a coutume de célébrer chaque année le premier dimanche de juillet. »

      Enfin, le quatrième événement, et le plus important, a lieu en 1650, lorsqu'un grand pèlerinage régional s'organise autour de l'église Notre-Dame et de sa Vierge-Marie. À partir de cette date, l'aura de la basilique prend une grande ampleur. En 1669, le pèlerinage de Notre-Dame devient « le premier pèlerinage du diocèse » et le 25 mars 1676, jour de l'Annonciation, le culte de la Vierge du Portail devient dévotion à ITRON VARIA GWIR ZICOUR - Madame Marie du vrai secours, Notre-Dame du Bon-Secours. Dans son livre Les riches heures de Guingamp, Hervé Le Goff rapporte d'ailleurs le témoignage d'un notaire de Guingamp, Pierre Hamon : « L'on a bény le don faict par les habitants de Guingamp à la Vierge soubs le nom de Nostre Dame de Bon Secours et ensuite l'on a porté ledict don par la ville en procession généralle. J'ay payé pour ayder à avoir l'image de ce don 15 s. ». Cette ferveur ne se dément pas durant tout le XVIIIème siècle.

      Notre-Dame de Bon-Secours a pris très tôt le titre de paroisse ainsi que d'autres églises : Saint-Léonard, Saint-Michel et surtout La Trinité. Mais, après le passage de la Révolution française, avec le pillage et la destruction de nombreux autres édifices religieux, la signature du Concordat du 16 juillet 1801 entre Bonaparte et Pie VII, laisse Notre-Dame-de-Bon-Secours seule paroisse en activité. Il faut attendre 1857 pour assister au couronnement de la Vierge sous le pontificat de Pie IX et le 24 octobre 1899 pour qu'une bulle papale de Léon XIII érige ce sanctuaire en basilique mineure.

      On estime que la construction de la basilique débute donc avec le XIIème siècle et s'achève avec le XVIème siècle. Plusieurs restaurations rendues nécessaires à cause des aléas de l'histoire ou du temps ont lieu durant les siècles qui suivent et transforment profondément le visage de la basilique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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                                                              Statue de N.D. de Bon-Secours & détail

      On pourrait ainsi rappeler bon nombre de malheureux événements, mais l'on en rapportera que quelques principaux. En 1535, après un ouragan, une tour collée au portail occidental s'effondre et entraîne avec elle le portail ouest, la nef latérale, une partie de la grande nef et endommage les orgues et quelques maisons avoisinantes. À la Révolution, les républicains vident la basilique de ses coffres et de ses armoires. Des enfeus ainsi que des autels sont détruits. Le porche Notre-Dame, vandalisé, est méconnaissable. Ce dernier devient un corps de garde, la sacristie une prison, l'église une écurie. On y entasse des bottes de foin, on vend tout ce qui peut se vendre et brûle tout ce qui brûle. Enfin, durant la Seconde Guerre mondiale, à la Libération, le 7 août 1944, un obus américain détruit la partie supérieure de la tour du centre ou tour pointue2. Les Américains pensaient, à tort, qu'elle était le refuge de quelques soldats allemands alors qu'il s'agissait de maquisards ayant installé un poste d'observation dans le clocher. La dernière grande restauration date du XIXème siècle et fut entreprise sous l'impulsion du curé de l'époque acteur du couronnement de la Vierge, Jean-Marie Robin. Elle concernait aussi bien l'extérieur de la basilique (porches, voûtes…) que l'intérieur (vitraux, autels, statues…).

      Ni l'histoire, ni les aléas du temps n'ont épargné la basilique Notre-Dame-de-Bon-Secours. Mais celle-ci se voit depuis tout temps protégée d'un côté par la générosité de milliers de donateurs célèbres ou inconnus et d'un autre côté par le talent de nombreux maîtres d'œuvre.

      La basilique est classée au titre des monuments historiques en 1914.

Les différentes étapes de construction

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  1.      XIème ou XIIème siècle : L'époque précise de construction reste indéterminée. Des éléments anciens, romans, sont visibles dans les piliers, les murs et les arcs d'ogives du carré du transept.

  2.      XIIIème siècle : Édification de l'oratoire Notre-Dame et de la partie nord de la nef.

  3.      XIVème siècle : Édification du chœur (excepté le chevet), des extrémités du transept et de la partie nord qui suit l'oratoire Notre-Dame dont la sacristie (excepté les adjonctions de la sacristie).

  4.      XVème siècle : Construction du chevet et du déambulatoire. Consolidation des piliers de la croisée du transept. Réfection des vitraux de la partie est.

  5.      XVIème siècle : Réfection du bas-côté sud et du portail occidental. Construction de la Tour Renaissance et de la partie sud de la nef.

  6.       XVIIème siècle : Transformation du mur sud, agrandissement de l'oratoire Notre-Dame et réfection des orgues.

  7.       XVIIIème siècle : Consolidation du massif nord-ouest.

  8.       XIXème siècle : Restauration quasi complète de la basilique : vitraux, statues, porches, façades... Réfection des orgues.

  9.       XXème siècle : Restauration de la Tour du Centre, parvis sud, vitraux du bas-côté sud.

 

 

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  NOTA : Si cette petite description vous a intéressé, regardez la version longue de la description dans le PDF ci-joint ---->

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le 01 novembre 2021

Le phare de Ploumanac’h

sur la Côte de Granit Rose

      Le phare actuel est un lieu mythique de la côte de Granit Rose et représente dans beaucoup de publications, l'image du département.

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       Sa construction récente date de 1948 en remplacement du premier phare détruit par les allemands le 4 août 1944. Son nom officiel est << Maen Ruz » est issu d'une cacographie de l'expression bretonne « Maen Ruz », signifiant pierre rouge. Il est construit à partir de 1946 sous la direction des architectes Henry Auffret et Hardoin, sous le contrôle des Beaux-arts, pour permettre une intégration harmonieuse dans ce site classé peu avant la guerre. L’adjudication est obtenue par Marcel Martin, entrepreneur à Lannion.

       L'intérieur est décoré par des mosaïques Art déco de l’artiste rennais Isidore Odorico.

     Le premier phare est envisagé en 1856 pour répondre à une pétition des utilisateurs du petit port de Ploumanac'h, après le naufrage d'un bateau pilote. Le projet est approuvé le 22/09/1858 et L’adjudication est obtenue par Kerguenou, entrepreneur de Lannion en 1859.

 

 

 

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      Le rocher << Maen Ruz » est arasé pour dégager une plateforme pour la construction et un pont en granit avec une magnifique voute construite pour relier la construction à la parcelle attenante au lieu-dit « Lan lors Luron ».

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      Dans un premier temps il existe simplement une tour maçonnée de 8,90 m de hauteur supportant la lanterne. Un bâtiment rectangulaire est accolé pour assurer le logement des gardiens et le stockage des équipements et servitudes. Le bâtiment est complété par un appentis en 1886. Pierre Menguy est l'un des derniers gardiens du phare jusqu'en 1945, oît il est en poste avec sa femme Radegonde, née colin, elle-même ancienne gardienne du phare de Bréhat. En 1921 le feu fixe est à secteur blanc et rouge. Ce système de balisage détermine des alignements avec la tour de l'Ile-aux-Moines et le clocher de l'église de la Clarté.

 

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                                 Le Phare vers 1904-1907.                    Vue générale actuelle

                              La carte est signée Théodore Botrel

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Publié le 13 février 2020

Le Château imposant de Kerguéhennec

Le Versailles breton !

 

     Situé sur la commune de Bignan, à 50 minutes du village vacances Domaine du Moulin Neuf, le Domaine de Kerguéhennec est une propriété du département du Morbihan depuis 1972, qui propose une rencontre entre patrimoine et création contemporaine.

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Domaine de Kerguéhennec : Propriété du Département du Morbihan

      Si vous recherchez un séjour pas cher proche des châteaux de la Bretagne, vous serez charmé par la belle demeure du Domaine de Kerguéhennec, classé au titre des Monuments historiques. Son château et son parc, remodelé au 19e siècle par Denis Bühler, célèbre paysagiste, sont par excellence, le lieu d’une découverte en famille ou entre amis proche de nos hébergements en cottage. Autour d’un grand étang, le château du XVII siècle est un mélange entre le manoir et l’art contemporain que l’on visite au gré de ses envies.

      Surnommé le «petit Versailles breton», ce joyau entre Lorient et Rennes est édifié par des banquiers suisses puis remanié au siècle suivant à l’initiative du nouveau propriétaire, le comte Lanjuinais. Prolongez cette escapade dans le temps par la visite du château, restauré dans les années 2000, qui a gardé son âme au rez-de-chaussée de style Néo-renaissance, avec à l’étage des expos d’œuvres contemporaines qui étonnent, agacent ou émerveillent…

     Visiter lors d’une journée proche du Golfe du Morbihan ce domaine qualifié de Centre Culturel de Rencontre, intégrant un projet artistique et culturel au service de la création, de la transmission, de la recherche et de l’innovation, tissant un lien étroit entre des publics variés, des territoires. Haut lieu de la sculpture contemporaine, le Domaine de Kerguéhennec met en scène plus d’une trentaine d’œuvres d’artistes majeurs. Le Domaine conserve et présente un important fonds d’œuvres de Pierre Tal Coat, artiste breton et grande figure de la peinture de la seconde moitié du XXe siècle de la région Bretagne.

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Le parc proche de Vannes : entre arbres remarquables art d’aujourd’hui

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      Après une balade autour des étangs et une visite des expositions, les visiteurs peuvent poursuivre leur journée en parcourant le parc des sculptures ou en participant à un atelier avec leurs enfants. Au sein d’un joli parc qui étale sa nature généreuse sur 175 hectares, à 20 minutes de Vannes, visitez en amis, en famille ou en couple, des œuvres contemporaines. A découvrir lors de votre week-end en résidence du Domaine du Moulin Neuf à Rochefort en Terre.

      Plus encore que des architectes-paysagistes, ce sont des décorateurs qui œuvrent dans le site naturel de Kerguéhennec depuis 30 ans. Bordé d’un plan d’eau, partez en excursion proche de Lorient et de notre village vacances, dans ce site parsemé de sculptures contemporaines, et des arbres magnifiques. Dans cet écrin d’exception, sur les murs du château, l’art s’invite au détour des allées : peintures, dessins et estampes se répondent et expriment toute l’effervescence de la création contemporaine. Parfaitement entretenue de séquoia centenaire, plantes diverses et variées, ne manquez pas la chapelle, un peu à l’écart. Une visite artistique et contemporaine à découvrir en famille ou entre amis, lors d’un séjour à Vannes ou Pontivy.

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Exposition permanente : Collection Tal Coat.

Tarif : Gratuit

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Publié le 13 février 2020

Saint-Malo. Le Fort national,

Héritage de la grandeur malouine

 

      Comme chaque mardi durant l’été, nous vous faisons découvrir le patrimoine malouin. Aujourd’hui, partons à l’assaut du Fort national, à marée basse.

Un fort signé Vauban

      Il est l’un des emblèmes de la Cité corsaire. Construit sur le rocher de l’Islet, qui fait face aux remparts de Saint-Malo, le Fort national est un repère pour les Malouins et une curiosité pour les visiteurs. Ce fort militaire, devenu ensuite prison, est l’une des fortifications héritées de Vauban. « En 1680, Louis XIV se rend compte que Saint-Malo est une place stratégique, mais mal protégée. Il envoie donc le marquis de Vauban sur place, pour dessiner des plans et ériger ce qui sera, en 1689, le fort de l’Islet », retrace Thibault Veron de Chambord, guide et fils des propriétaires. La première enceinte date de cette période. La seconde a été érigée en 1850, d’après les plans de Vauban.

Uniquement à marée basse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fort est une presqu’île qui se détache de Saint-Malo à marée haute. | OUEST-FRANCE

      On accède au fort à marée basse, après avoir traversé la plage de l’Éventail et sillonné entre les rochers. Une fois passée la porte, on pénètre une première enceinte, pour passer sur un pont-levis, gravir quelques marches et se retrouver sur un terre-plein. Au milieu, une maison, tout ce qu’il y a de plus rudimentaire. Ce corps de garde abritait la centaine de soldats qui composaient la garnison du Fort national. Aujourd’hui, la maison héberge les guides du fort et ne se visite pas. « La construction de ce logis est très simple, car Vauban pensait que ce serait la seule et première chose détruite en cas d’attaque. Sauf que, même pendant les bombardements en 1944, la maison n’a pas bougé », sourit Thibault.

Sans eau potable, ni électricité

      La visite permet finalement d’imaginer comment vivait une garnison sur une presqu’île. Thibault et les autres guides ne manquent pas d’anecdotes sur ce lieu. « Ici, par exemple, il y a la citerne de 50 000 litres qui, grâce à des filtres à sable et à charbon, permettait de filtrer l’eau de mer pour les militaires. Ils s’en servaient pour boire, cuisiner et refroidir les armes. Aujourd’hui, elle sert surtout à se rincer après une baignade. » Car, sur le fort, il n’y a toujours ni eau courante ni électricité.

Une visite truffée d’anecdotes

      Le fort était un fort militaire dédié à la défense de la ville, avant de devenir une prison.

     La visite se poursuit dans les souterrains du fort, où « la pièce la mieux gardée du fort » servait, en temps de paix, à enfermer pendant trois jours, dans l’obscurité la plus complète, les soldats coupables d’ivresse ou d’indiscipline en temps de guerre, à garder les munitions. « Cela explique qu’il y ait du parquet au sol. Sur la pierre, les chaussures des soldats auraient pu mettre le feu à la poudrière », précise Thibault.

     De retour à l’extérieur, le guide s’amuse ici des quatre canons, dont « deux ont été trouvés dans une déchetterie ». Devant une plaque commémorative, il se fait plus ému en racontant les bombardements de la ville pendant la Libération de 1944, et la mémoire de 18 Malouins martyrs.

Une vue à couper le souffle

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      Du fort, le visiteur peut jouir d’une superbe vue sur Saint-Malo et sa baie couleur émeraude.

     Mais ce qui happe le plus les visiteurs du fort, c’est finalement la vue splendide sur Saint-Malo et la baie. Du côté ouest, la vue embrasse cinq forts Vauban, dont certains ont disparu le Grand Bé, le Petit Bé, le fort Harbour, Cézembre et la Conchée. Là encore, le guide a de passionnantes histoires à raconter. Tour à tour, il se transforme en conteur pour faire revivre la bataille contre une machine infernale, en historien pour retracer la tragédie de Cézembre, surface la plus bombardée au m² du monde, ou en indiscret quand il confie que le fort Harbour a appartenu à Alain Delon, qui voulait en faire une boîte de nuit.

Un condensé de l’histoire malouine

     Pour mieux connaître la grande ou la petite histoire de Saint-Malo, la visite du fort est truffée de pépites. Attendre quelques minutes pour profiter d’une visite guidée vaut vraiment le coup. Pour ceux qui optent pour la visite libre, les guides donnent un papier résumant l’histoire du fort à l’entrée.

Ouvert tous les jours, du 1er juin au 30 septembre, horaires variables en fonction de la marée (consultables à l’office de tourisme et sur le site internet du fort national). Tarifs : 5 € ; 4 € réduit ; 3 € jusqu’à 16 ans ; gratuit pour les moins de 6 ans. Visite guidée toutes les heures.

OUEST-FRANCE/MARC OLLIVIER

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Publié le 3 février 2020

Chapelle Kermaria an iskuit à Plouha

les légendes autour de l’histoire vraie

ARCHIVE OUEST-FRANCE

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     La danse macabre a fait la célébrité de la chapelle de Kermaria à Plouha (Côtes-d’Armor). Au XIXe siècle, elle a été sauvée in extremis de la démolition. Cette histoire vraie cache aussi sa part de légendes.

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     Si le sauvetage de la danse macabre de Kermaria est une histoire bien réelle, des légendes entourent ce lieu mystérieux, racontant le rapport à la mort de nos aïeux du XVe siècle.

    Comme l’histoire de Jean de Lannion, autrement nommé Les Aubrays (ou Lezobré en breton). Son crâne et celui de sa fille reposent dans une boîte, dans un recoin de la chapelle. La légende raconte que ce capitaine des gardes-côtes et des ports de l’évêché de Tréguier, connu pour de hauts faits d’armes, montait dans sa chambre accompagné de Marmouz, son fidèle cheval.

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Une légende inspirée d’une histoire vraie

    «Une légende part toujours d’une histoire vraie, comme les légendes entourant la chapelle de Kermaria», raconte le conteur Yann Quéré.

     Une autre légende dit aussi qu’un tunnel partait de la chapelle, via la trappe s’ouvrant sur le sol de la nef, jusqu’au manoir de la Noë Verte, trois kilomètres plus loin. « Une légende est toujours attachée à un lieu ou à un personnage qui a réellement existé, contrairement au conte qui est totalement imaginaire », explique Yann Quéré, conteur bon connaisseur du Trégor Goëlo. En l’occurrence, Jean de Lannion a bien existé, on lui doit l’embellissement de la chapelle. De là à confirmer qu’il dormait avec son cheval…

      Quant aux histoires de tunnels, « de nombreux contes, ayant pour cadre la côte nord bretonne, mettent en scène des contrebandiers s’éloignant du bord de mer par des tunnels partant de chapelles isolées » raconte encore Yann Quéré.

      Le petit village de Kermaria (situé en Bretagne, dans le département des Côtes d'Armor) possède une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Elle fut édifiée en plusieurs étapes entre le XIIIe et XVe siècle. Elle est réputée pour son porche orné de statues d'apôtres, d'un dit "des trois vifs et des trois morts"  et aussi d'une danse macabre réalisée à la détrempe. Celle-ci aurait été exécutée entre 1488 et 1501 et badigeonnée au XVIII siècle. Lorsqu'elle fut redécouverte, en 1856, par Charles de Taillart, elle était apparemment en bon état de conservation. Depuis, elle a beaucoup souffert de l'humidité.

      Cette danse macabre débute près du chœur, au-dessus des arcades. Elle couvre les murs sud, ouest et nord. Elle est composée de 47 figures, certaines aujourd'hui entièrement disparues. Se détachant sur un fond brun-rouge, chaque personnage est encadré par deux colonnes peintes sur le mur. La fresque débutait avec un prédicateur (par les ans effacé), qui récitait un texte inspiré du poème de la danse macabre du cimetière des Saints-Innocents, à Paris. Les huitains en écriture gothique exprimant les propos du prédicateur, du cardinal, du roi, du patriarche, du connétable, de l'archévêque, du chevalier et de l'évêque sont quasi illisibles. Heureusement, ils ont été relevés en 1861. Ce texte est d'ailleurs disponible ici

Les squelettes sont plutôt monotones. Très peu portent des outils ou un linceul; ils ne se différencient les uns des autres que par la position du corps. L'un danse sur un seul pied, l'autre se croise les jambes, un autre encore se tient les jambes écartées, etc. Le crâne de certains semble déformé, voire disproportionné. Il est possible que l'artiste ait voulu doter les squelettes d'un masque afin d'amplifier le sentiment d'horreur.

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Côté sud

LA arandole débute avec un fragment du squelette qui accompagne le pape, dont on n'aperçoit plus que le haut du corps. La danse se poursuit en alternant laïques et ecclésiastiques:

L'empereur  Ce personnage et sa Mort sont endommagés.

Le cardinal  Il n'en reste qu'une moitié; sa Mort a disparu.

Le roi

Le patriarche

Le connétable

L'archevêque Étrangement, le cadavre à sa droite porte le linceul. De toute cette danse macabre, c'est le seul à être ainsi vêtu.

Le chevalier

La Mort à la houe Ici, la farandole se brise. Le cadavre tient bien le bras du chevalier (à gauche), mais ne s'empare pas de celui du danseur suivant, qui est l'évêque. Il porte plutôt une houe à l'épaule. 

L'évêque  En bon état, mais sa Mort est partiellement endommagée.

L'écuyer et l'abbé  Ces deux personnages et le squelette qui les séparait ont complètement disparu lorsqu'on a percé une fenêtre dans le mur ouest de l'église.

Côté ouest   

La farandole se poursuivait sur le mur ouest avec deux danseurs, de nos jours malheureusement disparus. Grâce à une description effectuée avant les changements structuraux dans ce mur, on connaît leur identité; à gauche de la fenêtre se trouvait le bailli (dont il reste qu'un pied) et à droite, l'astrologue (disparu tout entier).

Côté nord

Le bourgeois à sa gauche se trouvait jadis son squelette. Fait à noter, le bourgeois termine une série de trois personnages consécutifs appartenant à la laïcité, après le bailli et l'astrologue.

Le chartreux

Le sergent

Le médecin À la droite du médecin se trouve le personnage le plus étrange de cette danse macabre. Plusieurs sources croient qu'il s'agit d'une femme. Lorsqu'on porte attention aux courbes de cette figure, on ne peut qu'en conclure qu'il s'agit effectivement d'une figure féminine! Cette théorie suppose une entorse à l'alternance mort / vivant, ce qui n'est pas impossible: l'usurier et le pauvre, par exemple, sont toujours peints ensemble, sans squelette pour les séparer. Mais pourquoi peindre une femme près du médecin? D'habitude, dans les danses macabres, les femmes sont soit des aristocrates de haut rang, soit des êtres "inférieurs" - mère, aubergiste - relégués à la toute fin de la farandole. Il serait étonnant d'en trouver une près du médecin, qui occupe une place enviable dans l'échelle sociale. À mon sens, il serait plus logique de voir dans cette figure une représentation féminine de la Mort. Elle ressemble étrangement à la figure de la Mort noire dans la fresque de Lavaudieu... Toutefois, le mystère plane à savoir pourquoi l'artiste a choisi de peindre ce personnage de cette façon.

L'usurier et le pauvre Comme dans bien d'autres danses macabres, les deux personnages sont représentés ensemble.

L'amoureux Notez à quel point le crâne du cadavre entre l'amoureux et le musicien a des traits de batracien...

Le musicien Une cornemuse traîne aux pieds du musicien.

Le paysan Le laboureur porte une bêche.

Le cordelier 

L'enfant Disparu tout entier, à l'exception d'une main. Il ne reste que sa Mort. Je me permets toutefois de soulever une objection sur l'identité de ce dernier vivant. En regardant attentivement le relevé d'Alexandre Denuelle, on constate que la main du soi-disant enfant est peinte à la même hauteur que celle des adultes de la danse. Cela m'apparaît un peu haut. Pourrait-il s'agir alors d'une mère avec enfant, d'un clerc ou d'un ermite? Ces deux derniers personnages, en effet, closent la danse macabre de Paris.En 1861, Alexandre Denuelle a dessiné un relevé de la danse macabre de Kermaria. Vous pouvez le visualiser en cliquant sur l'image ci-dessous.

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Publié le 1 juillet 2019

CAIRN DE GAVRINIS

Larmor-Baden

 

     BIENVENUE

   Embarquez depuis le port de Larmor-Baden et, après une courte et agréable traversée, venez faire escale, au cœur du Golfe du Morbihan, sur l’île de Gavrinis pour visiter l’un des plus exceptionnels sites préhistoriques de France : le cairn de Gavrinis, une monumentale architecture funéraire de pierre sèche, abritant un dolmen.

    Érigé il y a plus de 6000 ans, il est aujourd’hui reconnu dans le monde entier pour la profusion de ses ornementations gravées.

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   Découvrir Gavrinis, c’est remonter le temps. Construit il y a près de 6 000 ans, au Néolithique, bien avant Stonehenge, les célèbres pyramides d’Egypte et les Moaï de l’île de Pâques, le cairn de Gavrinis est une architecture funéraire de pierre sèche, abritant une sépulture de nos lointains ancêtres.

   Découvrir Gavrinis, c’est admirer un joyau de la préhistoire. Le cairn de Gavrinis est remarquable par ses dimensions : plus de 50 m de diamètre, 6 m de haut, et par ses ornementations. Il offre une profusion de gravures d’une rare finesse, que l’on ne retrouve nulle part au monde. Haches, arcs, spirales… sont représentés, mais que symbolisent-ils ? Pourquoi les hommes du Néolithique ont-ils érigé un tel monument ? Qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ?

   Contact : accueil@cairndegavrinis.com : Cale de Pen Lannic 56870 Larmor-Baden
02 97 57 19 38

    Découvrez l’actualité des cairns de Gavrinis et de Petit Mont, et le programme d’animations par ici.

   DÉCOUVRIR

    Remarquable par ses dimensions, le cairn de Gavrinis mesure plus de 50 mètres de diamètre et 6 mètres de haut, pour un volume global de 6600 m3.

     Construit au Néolithique, entre 4250 et 4000 ans avant J.-C., le cairn de Gavrinis est une construction de pierres sèches, vestige d’un site funéraire. Le cairn de Gavrinis recouvre un dolmen à couloir de 14 m de long, au bout duquel se trouve l’unique chambre funéraire, presque carrée, de 2,50 m de côté. Construit, le cairn de Gavrinis est en effet à vocation funéraire. Des membres choisis de la société y étaient certainement inhumés accompagnés d’objets de prestige (haches, bijoux, céramiques…).

     Il domine aujourd’hui le Golfe du Morbihan, mais il y a 6000 ans, il surplombait le profond chenal de la rivière de Vannes. En s’inscrivant de la sorte dans le paysage, il remplit une fonction symbolique et atteste de la volonté des hommes du néolithique de s’organiser et de marquer leur territoire.

 

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  A travers la visite guidée, vous découvrirez l’histoire du monument et de la période qui l’a vu ériger. Communément appelé « la Sixtine du Néolithique », le cairn de Gavrinis est un véritable trésor architectural et ornemental, dont les scientifiques ne cessent de chercher à en comprendre la signification de ce riche décor gravé car les 29 dalles qui composent l’intérieur du monument sont presque toutes entièrement gravées…

   « Presque toutes les pierres composant ses parois sont sculptées et couvertes de dessins bizarres. Ce sont des courbes, des lignes droites, brisées, tracées et combinées de cent manières différentes (…) Il y a encore des chevrons, des zigzags et bien d’autres traits impossibles à décrire » (Prosper Mérimée, Notes de voyages dans l’Ouest de la France, 1836)

 

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      Une fascinante découverte !

     En visitant le cairn de Gavrinis, vous serez surpris des prouesses techniques des hommes et femmes du Néolithique dans l’érection d’un tel monument, par l’exubérance des gravures, mais également par l’origine même des dalles. Certaines viennent de loin. L’une d’entre elles, de plus de 23 tonnes, a par exemple, été déplacée sur plus de 4 km, à une époque où le Golfe du Morbihan n’était pas encore la « petite mer » que nous connaissons aujourd’hui… La visite du cairn de Gavrinis révèle un grand nombre de mystères…

 

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VISITER QUAND VENIR ?

Le cairn de Gavrinis est ouvert en 2019 :

Du samedi 30 mars au vendredi 5 juillet, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30, tous les jours sauf le lundi.

Du samedi 6 juillet au dimanche 1er septembre (vacances scolaires), tous les jours de 9h30 à 20h.

Du mardi 3 septembre au dimanche 29 septembre, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30, tous les jours sauf le lundi.

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Publié le 10 juillet 2018.

Mégalithes. L’injuste oubli de Saint-Just

 par Romain Roux

 

 

     Dans le pays de Redon repose un trésor : le site mégalithique de Saint-Just (35). Après Carnac, c’est le deuxième de Bretagne par son importance historique. Et pourtant, il demeure méconnu du grand public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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image: https://www.letelegramme.fr/images/2018/05/28/saint-just-le-deuxieme-site-megalithique-de-bretagne-voire_3966851_771x434p.jpg?v=1

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     Nichés au sein des landes balayées par le vent, 2 000 ans d’histoire contemplent les badauds qui poussent la voiture jusqu’à Saint-Just. Pas moins de quinze sites mégalithiques, dolmens, menhirs et tumulus, font la fierté de cette petite commune située à une vingtaine de kilomètres au nord de Redon, à mi-chemin entre Vannes et Rennes. Un trésor que bien peu de visiteurs, pourtant, viennent admirer : 15 000 par an, très loin derrière les 600 000 qui se pressent aux alignements de Carnac chaque année.

     Carrefour de deux âges

     De par son importance scientifique, Saint-Just est pourtant considéré par les spécialistes comme le deuxième site de Bretagne voire d’Europe, selon les plus enthousiastes. Ici, celui qui arpente les sentiers se tient au carrefour de deux ères successives de l’humanité : le néolithique et l’Âge de bronze. Comme ailleurs en Bretagne, les premiers menhirs y ont été érigés vers - 4 500 av. J.-C. mais les lieux n’ont pas cessé d’être modifiés par les hommes jusqu’à - 2 000 av. J.-C. C’est en cela que Saint-Just est unique.

     Un monument, en particulier, a bouleversé les archéologues. Baptisé « Château-Bu », c’était un dolmen à l’époque du néolithique, durement bâti par les premiers sédentaires en tombeau collectif. Leurs lointains descendants de l’Âge du bronze, deux millénaires après, l’ont minutieusement recouvert de terre pour y dresser à leur tour des tombes, cette fois individuelles, signe que les mœurs avaient bien changé. Une preuve inestimable de l’entrelacs des civilisations. « C’est un peu comme si l’on avait enterré Charles De Gaulle à Gergovie », souligne le guide Emmanuel Lemare.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Englouti par les ajoncs

     Pourquoi donc Saint-Just est-il si peu fréquenté ? Dès le XIXe siècle, pourtant, le site est reconnu. « À l’époque, les paysans cultivaient les landes, ce qui a permis de laisser les roches découvertes aux yeux de tous », détaille Emmanuel Lemare. Mais au XXe siècle, après le départ des cultivateurs, les buissons d’ajoncs et de végétation sèche les engloutissent peu à peu. « Trois incendies successifs, en 1953, 1976 puis 1989, ont ensuite permis de les mettre à nouveau au jour », poursuit le guide. Après chaque feu, d’éminents archéologues s’empressent d’organiser des fouilles.

     Pour autant, leurs découvertes n’ont pas permis d’attirer les nuées de touristes. « Ici, il n’y a pas le gigantisme de Carnac ou de la Roche-aux-fées, Saint-Just est moins spectaculaire au premier contact », reconnaît Emmanuel Lemare. « Il y avait sans doute une part de volonté de préserver ces lieux qui sont classés comme espace naturel sensible pour sa biodiversité », avance Véronique Lopez, directrice de l’office de Tourisme de Redon. « Et puis les différents monuments sont disséminés sur 200 hectares. Faute d’aménagements adaptés, les visiteurs pouvaient en louper certains ».

     Nouveaux parcours

     Mais Saint-Just est désormais décidé à valoriser au maximum son trésor. Cet hiver, le site a fait sa mue pour un coût total de 310 000 €. La Maison des mégalithes et des landes a été complètement repensée. Elle est située dans le bourg, d’où partent les nouveaux parcours, dont le plus long fait 10 kilomètres. Les sentiers et les panneaux explicatifs ont été refaits et le tout a été inauguré ce week-end.

    Les habitants, comme Kiki, qui tient le bar du même nom sur la place de l’église, en attendent beaucoup. « J’espère bien que ça nous ramènera du monde », lance-t-elle, en s’avouant un peu déçue par la faible fréquentation lors du lancement des nouveautés. La saison qui vient la rassurera peut-être : les passionnés qui gravitent autour du site ont prévu de nouvelles animations tout l’été.


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/bretagne/megalithes-l-injuste-oubli-de-saint-just-27-05-2018-11973839.php#zuIHYLQgHqLIK8yj.99

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Publié le 10 juillet 2018

les rochers sculptés de l'abbé Fouré,

ces œuvres monumentales qui surplombent les côtes bretonnes

 

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      Les balades le long des côtes bretonnes sont généralement sources d'émerveillement. Très diversifiées et ciselées par la nature, ces roches millénaires sont le symbole de toute la région. La ville corsaire de Saint-Malo recèle d'ailleurs un trait de côte sauvage qui est très apprécié par les touristes. C'est le long de cette côte rocheuse, à Rothéneuf, que l'abbé Fouré a sculpté des roches pour leur donner des formes humaines étonnantes.

     C'est à cinq kilomètres du centre historique de Saint-Malo, sur la côte rocheuse en direction de Cancale, que se trouvent les œuvres sculptées de Rothéneuf. Ces formes humaines étranges ont été réalisées entre la fin du 19e et le début du 20e siècle par l'abbé Fouré. Relevant de l'art brut, ces sculptures monumentales sont parmi les plus connues de Bretagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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      Ces rochers sculptés constituent un univers étonnant peuplé de figures grimaçantes. Elles évoquent à la fois des gargouilles médiévales et des êtres fantasmagoriques. Ces figures vont du bas-relief aux visages totalement dégagés. A l'origine, certaines étaient soulignées au goudron. Pour mieux appréhender ces œuvres étonnantes, il faut s'intéresser au créateur, l'abbé Fouré.

     Né Adolphe Julien Fouéré, cet homme d'église formé au séminaire de Rennes se fera appeler rapidement « Fouré ». Après avoir été ordonné prêtre en 1863, il va exercer son ministère successivement à Paimpont, Guipry, Maxent puis Langouët (près de Rennes). Déjà à cette époque, il a de gros problèmes auditifs, plutôt handicapants. En 1894, il est contraint d'abandonner son poste de recteur (malgré une pétition de ses paroissiens).

     Il se retire alors à Rothéneuf, une commune proche de Saint-Malo à cette époque, pour exercer un poste de prêtre ordinaire. C'est à partir de ce moment-là qu'il va s'atteler à son œuvre artistique. Il crée une œuvre monumentale directement taillée sur les rochers de la côte.

      Riches de 300 figures, ces fresques sculptées en plein air sont à la merci de l'érosion marine. Pendant treize à quatorze ans, l'abbé Fouré cisèle ces rochers granitiques en forme de figures humaines étranges qui surplombent la mer. Ce prêtre pratiquement sourd va se consacrer uniquement à ses créations à l'aide d'un marteau et d'un burin. Les versions divergent sur l'inspiration de ce prêtre taciturne. Une version locale affirme qu'il se serait inspiré d'une famille de pirates sanguinaires du 16e siècle, les Rothéneuf. On y voit des figures humaines affrontant des monstres marins ou des créatures de l'enfer.

     

 

 

 

 

     

 

 

 

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     Une autre version, sans doute plus réaliste, voit dans ces rochers sculptés des figures de l'époque du prêtre. On retrouve une saynète de la guerre du Transvaal avec le président Krüger et ses troupes. En catholique militant et bon patriote, l'abbé Fouré a été marqué par la période coloniale. Certaines sculptures feraient l'apologie de l'évangélisation des peuplades soumises. Les habitants de Rothéneuf peuvent reconnaître l'un des personnages célèbres de la commune, Jacques Cartier (source d'inspiration majeure).

     Enfin, l'abbé sculpte des saints bretons légendaires, comme Saint Budoc (deux fois). Hélas en 1907, l'abbé Fouré est frappé par une attaque cérébrale qui le rend muet et le paralyse. Il abandonne alors son travail de sculpteur et vit en fauteuil roulant jusqu'à sa mort trois ans plus tard.

     Le résultat est donc un jardin de pierres immense s'étendant sur une superficie de 500 mètres carrés, face à la mer. L'histoire de cet abbé vivant en ermite est quelque peu tombée dans l'oubli mais son œuvre demeure. Les visiteurs sont nombreux chaque année à venir voir les rochers sculptés.

   Encore aujourd'hui, c'est une curiosité très appréciée modifiée par l'érosion (les embruns et les ruissellements). Chacun peut se laisser envahir par cette œuvre hors du commun en appréciant la vue.

 

 

 

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La figure dans le granit breton 

     

Si le site n'est pas inscrit au titre des monuments historiques, il n'en reste pas moins un lieu singulier qui fascine par ses nombreux détails et son côté brut et mystérieux. Récemment, des chercheurs révèlent de nouvelles sources d'information permettant de ranimer la mémoire de l'abbé Fouré et de mieux le connaître. Si les sculptures réalisées dans la nature vous plaisent, vous apprécierez le travail de Michael avec les pierres.

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Publié le 10 juillet 2018

Saint-Jacques de Montfort. 

L'abbaye veut se relever !

 

      Une construction bien datée du XIIe siècle

      L'abbaye a été fondée en 1152 par Guillaume Ier  de Montfort. Une chronique rapportée par dom Morice à la suite de l’acte de fondation narre avec précision les touts débuts de l’abbatiale : «  l’an de l’incarnation du Seigneur 1152 fut commencée l’église de Saint Jacques de Montfort. Le premier jour de mai, en la fête des apôtres Philippe et Jacques, la première pierre de fondation fut placée par Geoffroy, fils cadet de Guillaume, seigneur de Montfort ; la seconde par Raoul, son fils ainé ; la troisième par Guillaume lui-même, principal fondateur de cette maison ; la quatrième par Amice, son épouse.

      Quatre ans plus tard, le 10 des calendes de novembre [1156], Jean évêque de Saint-Malo, consacra le grand autel. C’était l’année où le comte Conan, fils d’Alain, passa d’Angleterre en petite Bretagne. A la vigile de Pentecôte suivante en 1157, guillaume, revêtu de l’habit, confessant la Sainte Trinité, migra vers 

 

 

 

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      L'ensemble fut reconstruit au XIVe siècle. Il ne subsiste de l'ancienne église abbatiale que le mur sud de la nef sur une hauteur de 6 à 7 mètres avec une baie bouchée de caractère roman. Avec son portail du XIVe, l’ensemble a été inscrit aux Monuments historiques. 

     Fermée à la Révolution, l'abbaye de Montfort a abrité les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin dont la règle était la plus austère de toutes les règles monastiques de l'époque. Habillés de blanc et ne portant aucun linge, les religieux, qui ne mangeaient jamais de viande, s'astreignaient à un silence continu et absolu. 

     Le XXème siècle a été le plus mouvementé de toute l'histoire de l'abbaye : maison d'Ursulines jusqu'en 1911, prison de soldats allemands durant la guerre, séminaire des Missionnaires montfortains de 1922 à 1965... En 1976, un incendie a ravagé la chapelle, désormais ouverte aux quatre vents... 

      Chantiers : appel aux bénévoles 

     L'Abbaye Saint-Jacques de Montfort a été cédée pour la somme symbolique de 1€, au terme de deux années de négociations, à une association qui ambitionne de la restaurer et lui redonner vie.

Le compromis de vente vient d'être signé au profit de l'association l'Œuvre de Saint-Joseph que préside Philippe Abjean et qui s'attache à restaurer et faire revivre les chapelles et lieux religieux sur les chemins du Tro Breiz et de Saint-Jacques. Elle possède déjà plus d'une dizaine de chapelles sur l'ensemble de la Bretagne. 

    Une équipe locale, "Les Ouvriers de Saint Jacques", coordonnée par François de l'Espinay retrousse d'ores et déjà les manches pour relever patiemment l'abbaye de ses ruines à coups de chantiers de bénévoles, pour l'essentiel. L'objectif, à terme, après la consolidation des murs, est la reconstruction de la toiture. 

Maçons, charpentiers, scouts en quête de camps, mécènes... toutes les bonnes volontés sont sollicitées pour redonner vie à l'une des plus anciennes abbayes de Bretagne. 


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/bretagne/saint-jacques-de-montfort-l-abbaye-veut-se-relever-18-10-2016-11260035.php#XoBPQhty7y1J1Iok.99

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