L'Association vous informe de faits divers en Bretagne
Publié le 15 avril 2023
La Bretagne s'invite à la fête de la coquille Saint-Jacques
sur le plateau du Vercors
Publié le 19/03/2023 à 11h05 Écrit par Cécile Mathy et Jean-Christophe Pain
Chaque année la Bretagne s'invite dans le Vercors à l'occasion de la fête de la coquille Saint-Jacques • ©France 3 Alpes / JC.Pain - N. Rapuc - C. Billard
Le temps d'un week-end, les pêcheurs et les chefs bretons de la baie de Saint-Brieuc font découvrir leurs produits aux habitants du plateau du Vercors. Un jumelage gourmand qui fête cette année ses 14 ans.
Elles sont arrivées dans la nuit de vendredi à samedi à Villard-de-Lans, fraîchement débarquées de la baie de Saint-Brieuc, à l'autre bout du pays. Quarante tonnes de coquilles Saint-Jacques sont à déguster jusqu'à ce dimanche soir à Villard-de-Lans à l'occasion de la 14e édition de la fête de la coquille.
La Bretagne s'invite ainsi chaque année sur le plateau du Vercors à l'initiative de l'association "Cuisine et Passion en Vercors". L'idée est venue il y a plus d'une décennie à Pierre LALLIER et Claude RUEL. Les deux amis voulaient faire de Villard-de-Lans le premier port de montagne, le temps d'un week-end.
La fête a pris de l'ampleur au fil du temps. Lors de la première édition, 1.9 tonne de Saint-Jacques avait était dégusté, désormais c'est vingt fois plus.
Le public répond présent pour prendre des cours de "décoquillage" (voir ci-dessous) et aussi pour goûter la coquille dans tous ses états, avec du bleu de Sassenage notamment pour marier le produit breton aux traditions culinaires iséroises. La confrérie du Bleu Vercors Sassenage a d'ailleurs inauguré la fête de la Coquille.
Christophe LE FUR, chef étoilé, parrain de cette 14e édition
Devant le stand de Christophe LE FUR, il y a foule. Cette année, c'est lui, chef une étoile de l'auberge Grand Maison à Mur de Bretagne, qui parraine les festivités. Il propose sa recette, celle d'une coquille crue.
"Pour moi, la Saint-Jacques est bien meilleure crue. On ne touche pas le produit, on assaisonne uniquement avec un filet d'huile d'olive, l'acidité du fruit de la passion, la douceur de la mangue et les premiers petits pois qui vont donner un peu de croquant", explique Christophe LE FUR.
"C'est impressionnant de voir 200 à 300 personnes qui attendent pour déguster la Saint-Jacques", poursuit le chef. "C'est un trésor, moi j'appelle cela un bonbon, une friandise. C'est tellement sucré, tellement doux et on pense aussi aux pêcheurs qui vont la chercher tous les jours. Ce n'est pas un métier facile, il faut la respecter".
Un trésor à préserver
Les marins-pêcheurs sont eux aussi au rendez-vous dans le Vercors, à l'instar de Jean-Jacques PRIGENT, membre de la Confrérie de la Coquille Saint-Jacques.
"C'est une ressource que l'on tient à préserver, qu'on gère nous-mêmes. On pêche le lundi et le mercredi pendant trois-quarts d'heure uniquement dans la baie de Saint-Brieuc", explique le marin qui s'enorgueillit d'avoir su mettre en place des mesures pour sauvegarder la coquille.
200 bateaux pêchent sur le gisement avec des quotas établis par les pêcheurs eux-mêmes. Cette année, ils ont réalisé environ 40 jours de pêche à la coquille. Mais le rendement est exceptionnel.
"Moi, cela fait 43 ans que je pêche de la coquille Saint-Jacques, et je n'ai jamais vu cela", renchérit Jean-Jacques PRIGENT. "Depuis trois ans, on a changé la taille de l'anneau pour pêcher, si bien qu'on a beaucoup plus de petites coquilles qui repartent à la mer et on récolte les fruits de cette mesure".
La fête de la coquille Saint-Jacques se poursuit jusqu'à la fin de l'après-midi ce dimanche à Villard-de-Lans.
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Publié le 11 avril 2023
Ils ont décidé de porter le kilt, mais que se cache-t-il derrière cette tradition ?
Publié le 09/04/2023 à 16h30Mis à jour le 10/04/2023 à 07h47
Écrit par Catherine Jauneau
Premier rassemblement des porteurs de kilt sur l'île de Groix • © France 3 Bretagne
Dimanche 9 avril avait lieu le premier rassemblement de porteurs de kilt, sur l'île de Groix. Avec l’Intercelt’kilt, événement organisé par l‘association" Tartan de Groix", l‘île de Groix s'est animée aux couleurs des Tartans et des musiques bretonnes.
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Une ambiance inédite sur l'île de Groix ce dimanche, avec l'arrivée par bateau de 200 porteurs de kilt pour cette première manifestation du genre. C'est l'association "Tartan de Groix" qui en est l'initiatrice.
Gwénaël Mahé, son président s'en explique : " La création du tartan "Eusa" sur l’île d’Ouessant en 2010 me donna l’idée de créer un tartan à Groix. Il restait à trouver les futurs porteurs de kilt. En 2017, six autres amis se décidèrent à me rejoindre et dès lors le tartan de Groix était né. Le kilt en tartan de Groix n’est en rien un habit traditionnel de l’île et n’a pas vocation à remplacer le costume de marin du Cercle Celtique de l’île de Groix."
Pour les non-initiés, précisons que le tartan est l’étoffe de laine à carreaux de couleurs, utilisée pour façonner le kilt et portée par les peuples celtes, caractérisée par un motif de lignes horizontales et verticales entrecroisées, de multiples couleurs
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Le tartan de l'île de Groix, composé de six couleurs, reprend les fondamentaux de l'île.
Le violet pour les grenats et la bruyère.
Le jaune pour l’ajonc et le genêt.
Le blanc et le noir pour le Gwenn Ha du (drapeau de la Bretagne).
Le bleu pour l’Armor (la Bretagne littorale).
Le vert pour l’Argoat (la Bretagne intérieure).
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Le kilt et le tartan de Groix, fièrement porté • © France 3 Bretagne
L'idée de réunir d'autres porteurs de kilt a pris corps avec l'intercelt'kilt. Dans le centre du bourg de Port-Tudy, une déambulation s'est déroulée en matinée, accompagnée du bagad de Lan Bihoué et de l'Askol ha brug pipe band de Blain (Loire-Atlantique). Un marché et un fest Noz, ce soir à la salle des fêtes sont également au programme. Le kilt sera-t-il "tendance"? Après avoir fait son apparition en Bretagne dans les années 2000, il existe désormais une vingtaine de tartans différents pour identifier ces kilts fièrement portés.
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Publié le 8 novembre 2018
Histoires les plus terrifiantes de Bretagne
Et si on profitait d'Halloween pour se faire un peu peur avec des histoires flippantes de Bretagne. Notre sélection de cinq histoires de fantômes ou lieux hantés...
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A l’occasion d’Halloween, mercredi 31 octobre, quoi de mieux que d’essayer de se faire peur en se racontant de vieilles histoires à vous faire avoir la chair de poule ? En Bretagne, terre des korrigans et autres petits lutins facétieux, les légendes et histoires terrifiantes ne manquent pas. Oubliez Merlin, Arthur et les chevaliers de la Table ronde, on vous emmène pour un petit tour d’horizon des cinq histoires qui glaceront le sang des plus courageux. Allumez les bougies, éteignez les lumières et… tremblez !
L’Ankou, le serviteur de la mort
C’est peut-être la figure liée à la mort la plus connue en Bretagne et même au-delà. L’Ankou, c’est le serviteur de la mort qui fait un peu flipper les Bretons. Le gars se balade avec une charrette mal huilée qui fait des bruits de grincement. Et ce n’est pas une charrette pour faire du maraîchage mais plutôt pour conduire les âmes des morts récents vers leur destination finale.
Donc, si vous entendez des bruits de grincement qui se font de plus en plus proches, c’est que votre heure est bientôt venue…
Et comme si ce n’était pas assez et juste pour gâcher les fêtes de fin d’année, il est dit aussi que l’Ankou peut apparaître au moment de Noël. Si sa cape vous frôle ou si vous le voyez, c’est que l’année à venir se terminera de la pire des façons. Sympa.
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L’Ankou, artisan de la mort en Bretagne. (©Ifernyen / Wikimedia commons)
La dame blanche du château de Trécesson et les joueurs fantômes
Évoquer la dame blanche, c’est déjà prendre un risque qu’elle apparaisse derrière vous (vérifiez quand même). Mais alors en plus, quand il s’agit d’une mort violente, en plein cœur de la forêt de Brocéliande, le tout lié à un château… tous les ingrédients sont réunis.
L’histoire de la dame blanche du château de Trécesson, à Campénéac (Morbihan), c’est l’histoire du meurtre d’une femme, une nuit de 1750, assommée et enterrée vivante sur les terres du seigneur De Trécesson.
Un braconnier, témoin de la scène, file raconter fissa au seigneur le meurtre qu’il vient de voir. M. De Trécesson constate sur place la mort de la jeune femme, qui s’éteint après avoir poussé un long soupir, comme dans les films d’horreur qui n’existaient pas à l’époque.
Depuis, elle apparaîtrait dans sa robe blanche sur les toits du château, les soirs de pleine lune, ou se baladant dans la forêt.
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La dame blanche fait partie des classiques des histoires effrayantes en Bretagne. (©CC0 / Pxhere)
Une histoire qui a motivé plus tard un invité du château à vouloir prouver qu’il était un mec, un vrai, et qu’il n’avait pas peur de cette dame blanche. Son idée, dormir sur place, dans une chambre du deuxième étage…
A minuit, le courageux est réveillé par une lueur et découvre deux hommes à table dans le fond de la pièce installés tranquillement en train de jouer aux cartes. Réflexe, il leur tire dessus et les joueurs disparaissent. Le lendemain, après avoir quand même réussi à dormir malgré tout ça, il découvre un tas de pièces d’or.
Le château hanté de Combourg et son chat noir
A Combourg (Ille-et-Vilaine), on trouve aussi une histoire de château hanté. Même l’écrivain Chateaubriand, qui y a vécu, a été traumatisé. D’après la légende, le fantôme de l’ancien comte de Combourg hante les lieux, et revient de temps à autres, avec sa jambe de bois.
Le seigneur en question, Malo-Auguste de Coëtquen, serait mort dans son lit en 1727. Depuis, il hanterait les escaliers, parfois accompagné d’un sinistre chat noir au miaulement lugubre. Des miaulements qui se feraient entendre près de la Tour du Chat, toute proche de la chambre qu’occupait Chateaubriand.
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D’ailleurs, lors de la restauration du château, des ouvriers auraient découvert le cadavre desséché d’un chat noir emmuré vivant. Une vieille pratique pour conjurer le mauvais sort. Visiblement, ça ne marche pas bien.
Voir l’émission Zone paranormale de TMC consacrée au château hanté de Combourg
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Le petit garçon du château de Suscinio
Le fantôme d’un petit garçon apparaîtrait à plusieurs endroits dans le château de Suscinio, situé à Sarzeau, près de Vannes (Morbihan). A priori, dit comme ça, ça ne donne pas envie de signer pour devenir guide de l’ancienne demeure des ducs de Bretagne.
La légende veut que le capitaine de la garde du duc de Bretagne a perdu l’un de ses fils, mort à l’âge de six-sept ans. Depuis, le petit gars continue de se balader à l’état de fantôme.
Il apparaîtrait notamment au troisième étage, tout sourire, comme s’il voulait jouer à cache-cache avec les vivants. Ben voyons, il faut aller dormir maintenant petit.
Voir le reportage de France 3 consacré à cette légende
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Le phare hanté de Tévennec
Déjà, pour habiter dans un phare, il ne faut pas être du genre à flipper pour tout et n’importe quoi. Et au phare de Tévennec, il faut avoir l’esprit bien accroché, sur cet îlot qualifié de maudit, situé entre l’île de Sein et la Pointe du Raz.
Selon les légendes, les gardiens devenaient fous rapidement, d’autres ont perdu carrément la vie, dont l’un tué par son épouse et découpé en morceau…
On entendrait même parfois les cris sinistres des naufragés morts sur l’îlot, susurrant : « Kers cuit, kers cuit… Ama ma ma flag », ou en français « Va-t’en, va-t’en, ici, c’est ma place ». Charmant tout ça.
Il paraîtrait même que l’Ankou, le fameux, ait habité ici. On comprend mieux le caractère maudit…
Pour tester leur courage, des Youtubeurs de Metz avaient carrément passé une nuit dans ce phare désormais inhabité, devenu le premier phare automatisé de France.
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Publié le 8 novembre 2018
1914 : Sailhomp betek Berlin !
Fonçons sur Berlin !
La guerre 14-18 a dans sa folie meurtrière inspirée beaucoup d’écrits en breton. Nous consacrerons les prochaines chroniques à ces textes, véritable témoins de cette tragédie humaine où 140 000 bretons ont laissé leur vie.
A peine la guerre déclarée, les chansonniers bretons rivalisent d’ardeur patriotique. Le plus déterminé est sans doute Charles Rolland de Guerlesquin qui signe par un martial « Prest dont d’ar brezel » (prêt à aller à la guerre), une Marseillaise des Bretons dès le 3 Août 1914, c’est-à-dire le jour de la déclaration de guerre.
War Sav ! D’an tan paotred Breizh Izel
Kalon breudeur ! ha prim d’an arme
Ni vo trec’h d’hon enebourien
Hag emberr ni zistroio gant Lore
(Debout, au feu gars de Bretagne,
Courage frères ! engagez vous rapidement,
Nous vaincrons nos ennemis,
Et bientôt nous reviendrons avec les lauriers !)
Pour convaincre ses compatriotes, il n’hésite pas à traiter les ennemis de tous les noms : chas kounnaret(chiens enragés), tud euzhus(horde exécrable), saovajed(sauvages), Tud kriz, divezh ha ken disakretqu’il traduit par « Vrais forcenés, bouffis d’audace !)
Bien entendu, dans la rhétorique guerrière, les soldats français et particulièrement les Bretons sont exemplaires : A-du gant ar gwir hag ar furnez, ni c’hell brezeliñ sonn hor penn ! Difennomp frankiz ar pobloù kaezh, o terriñ nerzh ar gwaskerien(Marchant pour le droit et la justice, nous pouvons batailler sans peur, pour que le faible ne périsse ; brisons l’arme de l’oppresseur).
L’optimisme est tel avant que commencent les combats qu’il ajoute trois couplets à son chant de guerre : Betek ar Veljed, leun a c’haerder ! a ra d’ar muntrer bras tec’hel ! A-bep tu ‘tab taolioù mervel, kalon an holl zo leun a esper (Jusqu’aux Belges plein de vaillance ! refoulent le monstre Teuton, qu’on attaque partout de front ! et nos cœurs vibrent d’espérance)
Le nouveau refrain qu’il édite sur feuilles volantes avait tout pour plaire aux autorités : Buhez d’ar Belj, d’ar Frañs, d’ar Rus ha da Vro Saoz ! Hag holl a-bezh, trec’h dreist ar Rhin ! Sailhomp betek Berlin (Vive Belges et Français, Russes et Anglais, Tous en choeur avec entrain, Fonçons jusqu’à Berlin !
Un enthousiasme douché dès les premiers combats à Maissin en Belgique. On en parlera dans la prochaine chronique.
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